Après les difficultés rencontrées jusqu’à présent dans la culture et l’exportation de cornichons indiens en raison d’événements climatiques, logistiques et de la Covid très active localement depuis plusieurs mois, il était possible d’imaginer une sortie du tunnel pour les mois à venir. Malheureusement, les prochains mois devraient nous livrer des scenari avec lesquels nous devrons compter.
Au cours des quatre premiers mois de l’année en cours, les agriculteurs restent les premiers touchés par les conséquences du froid et les pluies anormales qui se sont abattues sur leurs récoltes entraînant des rendements difficiles et des pertes d’exploitation même si traditionnellement leurs clients industriels les assurent de leur soutien dans le cadre de programmes de cultures durables. Un an déjà qu’au-delà des effets notables de la pandémie dans les différentes régions productrices, les industriels locaux ont dû prendre des mesures supplémentaires de sécurité alimentaire pour tenter de rassurer une clientèle internationale d’abord dopée par l’effet de consommation lié à la pandémie mais de plus en plus timide face aux énormes problèmes logistiques rencontrés lors de l’importation de leurs cornichons dans des conditions tarifaires acceptables. Mais avec la quadruple augmentation des taux de fret, le niveau des exportations a ralenti et les acheteurs étrangers ont commencé à chercher des solutions et à explorer pour assurer, avec plus ou moins de succès ,la durabilité de leurs besoins en dehors de l’Inde.
Les usines indiennes, qui restent nombreuses sur le marché créé depuis 1996, doivent désormais faire face au défi de la planification des ensemencements traditionnels liés aux pluies de mousson et imaginer quelle sera la demande étrangère pour les récoltes attendues à partir de la seconde moitié de juin 2021. La situation actuelle suggère qu’ils limiteront les ensemencements même si certains d’entre eux ont l’intention de maintenir leur niveau de production habituel.
Le niveau global de production, affecté par la prudence locale, dans les régions du Karnataka, du Tamil Nadu et de l’Andhra Pradesh sera sans aucun doute inférieur à celui des années précédentes. Les prix des fob devraient toutefois rester stables. Le niveau des frets maritimes reste le point clé.
